Nouvelle grève sur le RER A jeudi

Il est annoncé ce jeudi , une nouvelle grève des conducteurs sur le RER A ...

Oui, et la grève A c'est comme la grippe du même nom : très contagieux !

Je parie que cela va s'étendre au RER B avec un score à faire pâlir les anciens de Renault Billancourt : 100%

Euh, vous avez dit "service minimum ?" Oui, vraiment minimum le service !

Et demain, je dois absolument emprunter ce rer...

Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres sur la ligne D, ne parle sans doute pas assez des problèmes du rer A, qui est il me semble celui qui concentre de sérieux problèmes avec la plus grande fréquentation.

Croyez en l'expérience de milliers de parisiens et de banlieusards, la portion centrale du rer a (je la prenais entre l'ouest et chatelet) est un enfer aux heures de pointe. L'été, la chaleur est insupportable!!

A Nanterre, le rer stoppe inexpliquablement pendant cinq bonnes minutes quand ce n'est pas plus, afin de changer de conducteur (ratp puis sncf). Cela peut paraître peu, mais lorsque l'on voit le nombre de personnes concernées, l'idiotie de cette réglementation (comme si un conducteur ratp ne pouvait pas apprendre les procédures sncf...), on se dit qu'avec un minimum de volonté, un temps précieux pourrait être gagné.

Et je ne vous parle pas des multiples problèmes, pannes qui bloquent les usagers... A la fin d'un examen, j'ai même été bloqué plus d'une heure juste entre Nanterre et Houilles... Je regardais les péniches passer sur la Seine, alors qu'on m'attendait pour partir en week-end... A l'aller, j'avais environ 3/4 d'heure de marge, je serais donc arrivé en retard à cet examen si ce problème était apparu le matin dans l'autre sens...

Pourtant, la ratp a investi, dans un système de gestion des sillons et de communication (il me semble que c'est ouragan, à vérifier) qui est à la pointe de la technologie et permet la plus grande fréquence de train au monde en heure de pointe. Les rames à deux niveaux se multiplient également... Mais c'est insuffisant malheureusement: à court terme, il faudrait donc généraliser les rames à deux niveaux, peut-être installer des portes automatiques que les "pousseurs ne permettent pas de remplacer", régler le problème du changement de conducteur (mais cela concerne moins de monde, il faut le reconnaître, le gros du trafic se situant entre la Défense et Paris) et règler les problèmes de pannes au delà de Paris-La Défense, qui, même s'ils sont moins prioritaires, concernent tout de même des dizaines de milliers d'usagers.

Il faut cependant se rendre à l'évidence: cela ne suffira pas à règler le problème: il faut donc à mon avis adopter le prolongement du rer E en perçant un nouveau tunnel entre Saint-Lazare et la Défense, le rer E reprenant ensuite une des branches actuelles du rer A, ce qui devrait soulager grandement ce dernier. Bien sûr, c'est un projet de long terme, mais ce n'est pas à mon sens la folie des grandeurs. Plutôt tout juste le nécessaire.

Alors je sais que certains critiqueront la prépondérance de La Défense. Sans partis pris, il faut tout d'abord prendre en compte la réalité actuelle: la situation est intolérable, les usagers doivent pouvoir voyager dans des conditions décentes.

Ensuite, je considère pour ma part qu'un grand centre d'affaires de niveau international est une chance pour Paris et pour la France. Dans ces conditions, son développement me paraît être une priorité, mais je reconnais que cette question est plus discutable!!!

Amicalement,

Tythan

Grève du RER A : réquisition de bus de substitution !


La grève prolongée du RER A a des répercussions de plus en plus pénibles pour les Franciliens, qui doivent maintenant affronter un froid polaire sur les quais.

Trop, c’est trop ! Si la RATP, l’Etat et le STIF doivent clairement assumer leurs responsabilités face aux revendications des conducteurs de RER, ils ont aussi et d’abord des devoirs envers les usagers qui sont pris en otage par cette énième épreuve de force.

Lors de la grande grève de 1995, j’avais mis en place entre la gare d’Yerres et Paris, sur la ligne D du RER, un service de bus de substitution pour atténuer les désagréments vécus par les habitants de ma ville. Bien évidemment, cela n’avait pas offert la même capacité que les trains, mais avait permis de soulager une partie des usagers en galère.
Les autorités en charge des transports collectifs en Île-de-France doivent s’inspirer de cette expérience et réquisitionner sans attendre des bus pour compenser une partie de la pénurie de transports entre Nanterre et Boissy-Saint-Léger.

Car avant de vouloir des compensations financières sur leurs futurs abonnements, les usagers de la ligne A veulent pouvoir se rendre dans les moins mauvaises conditions possibles sur leur lieu de travail.

Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président du rassemblement gaulliste
Debout la République

La grève dans le RER A devrait se poursuivre mardi, pour la sixième journée consécutive, avec un trafic très perturbé aux heures de pointe et nul le reste de la journée, a-t-on appris lundi de source syndicale et auprès de la direction. Par ailleurs, la direction de la RATP a annoncé lundi soir dans un communiqué qu'un préavis de grève de 24h pour l'ensemble du réseau a été déposé pour jeudi 17 décembre par les syndicats CGT, FO, UNSA et Indépendants, avec un "trafic perturbé sur le réseau RER et légèrement perturbé sur les réseaux métro, bus et tramway".
Concernant le RER A, des négociations ont eu lieu lundi en fin d'après-midi entre la direction et les syndicats pour tenter de débloquer la situation, sans qu'un accord ne soit trouvé pour l'heure, explique-t-on de source syndicale. Les assemblées générales ont reconduit le mouvement pour la journée de mardi.

Pour les usagers, la journée de mardi devrait être similaire à celle des cinq précédentes, avec un train sur deux en moyenne aux heures de pointe (7h30-9h30, 16h30-19h30), et un trafic nul le reste de la journée. Les lignes 1, 2, 4, 6 et 14 du métro sont renforcées.

En revanche, selon la direction, le trafic devrait être normal sur la ligne B du RER mardi, malgré la menace d'un seul syndicat, l'UNSA, d'étendre le mouvement à cette ligne.

Les syndicats appellent à ce mouvement sur le RER A, le second en un mois, pour des revendications salariales, notamment une prime dont une partie doit être intégrée au niveau des retraites, précise-t-on de source syndicale.

Lundi, la RATP a proposé aux syndicats l'ouverture en janvier prochain d'une négociation relative "aux grilles de rémunération, aux carrières et aux parcours professionnels des conducteurs du RER, en particulier pour la deuxième partie de leur carrière", selon un communiqué de la direction.

Cette dernière s'est également déclarée "ouverte à une discussion (...) sur les modalités financières d'intéressement des conducteurs de la ligne A aux résultats précis et vérifiés en matière de régularité", sur la base d'indicateurs fixés avec le Syndicat des transports en Ile de France (STIF). AP

http://fr.news.yahoo.com/3/20091214/tfr-social-rer-a-greve-56633fe.html

Article du blog de NDA

La grève des conducteurs du RER A traduit une fois de plus le délabrement et l’insuffisance des RER franciliens.

Certes, on peut reprocher aux grévistes de prendre en otage des millions d’habitants de la Région capitale mais, au-delà, il faut bien comprendre que cette ligne, l’une des plus empruntée au monde, est au bord de l’asphyxie faute d’avoir, en temps utile, bénéficié des investissements nécessaires.

D’un côté la Région Ile-de-France est d’une passivité incroyable, de l’autre le gouvernement semble vouloir laisser pourrir le conflit en refusant le moindre geste dans les négociations salariales.
Mme Pécresse et Mr Huchon veulent se rejeter mutuellement la faute, alors même qu’ils sont coresponsables de l’asphyxie des transports franciliens.

Le projet du « Grand Paris » doté de 20 milliards d’euros n’en est que plus dérisoire et scandaleux car il montre à quel point le gouvernement est déconnecté des réalités quotidiennes.

Dans le froid glacial les usagers subissent une galère rarement vécue, c’est pourquoi il serait temps de prendre des mesures d’urgence :

- réquisition de bus au départ des gares de banlieues pour, comme je l’avais fait en 1995 dans ma ville, soulager une partie des usagers ; - indemnisation des usagers ;

- véritables négociations avec les conducteurs ; - investissements massifs dans le réseau RER tout de suite, plutôt que dans un « Grand Paris » prohibitif, dont la réalisation doit attendre une vingtaine d’années…

Les élections régionales en Île-de-France doivent enfin être l’occasion de proposer des solutions qui aillent à la source des difficultés vécues par les Franciliens et dont la mise en œuvre changerait tangiblement le quotidien de millions d’habitants. Je crois que c’est possible et je constate, comme tout le monde, que c’est nécessaire. Du concret maintenant, c’est ce que je leur proposerai ces prochaines semaines avec les candidats et les militants de Debout la République