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Grippe H1N1

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le curieux
Michael76
David J.
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Grippe H1N1 Empty Grippe H1N1

Message  David J. Ven 6 Nov - 16:14



Texte intégral de l'interpellation de Mme la Ministre de la Santé par Christian Cotten, psychosociologue, président de Politique de Vie sur : http://www.politiquedevie.net Avec la collaboration du journal Morphéus http://www.morpheus.fr et de l'association Cri-Vie/Dr Marc Vercoutère http://cri-vie.com En date du 29 septembre 2009, jour de la Saint-Michel.

David J.
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Message  Michael76 Ven 6 Nov - 16:59

Le problème de nos jours, c’est d e faire la différence
entre les vraies, les fausses et les moyennes menaces….. Le « je m’en
foutisme » est aussi insensé que la peur……





Revenir aux fondamentaux sanitaires et à de sérieuses mesures quotidiennes
d’hygiène (théoriquement accessible à 6 ans.......) me semble un pré-requis….
Michael76
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Message  David J. Sam 7 Nov - 6:55

Certes mais n'oublions jamais les risques qui prirent de nombreux citoyens avec les vaccins de l'hépatite B ... On ne peut dans tous les cas, et parce que vous mêmes avez des problèmes, jouer avec cette politique car nous ne savons pas quels sont les effets secondaires de ces produits ! De la même manière il s'avère que les laboratoires n'entendent pas se considérer pour responsables si des problèmes surgissaient ... Pourquoi tenir de tels propos si l'on mesurait ses produits comme fiables !

Un collègue devant m'avouer, non sans humour, qu'il préféraient mourir de la grippe plutôt que des suites du vaccin ! À méditer ... Non ?

David J.
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Message  Michael76 Sam 7 Nov - 8:57

Je partage votre point d e vue…… Mais rien n’est tout blanc
ou tout noir, ….. Obtempérer comme un mouton à toutes les consignes en
provenance des laboratoires ou des instituts sanitaires est aussi incohérent
que de tout rejeter en bloc……..
Michael76
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Message  David J. Sam 7 Nov - 10:57

Michael76 a écrit: …… Mais rien n’est tout blanc ou tout noir, ……..


Oui ... Mais encore ... !

David J.
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Message  Michael76 Sam 7 Nov - 12:11

Mais encore !!!!!





Il y a l’analyse posée d’une situation……. Je ne sais pas si
vous avez remarqué mais les meilleurs experts dans un domaine ne sont jamais
ceux qui ont un propos péremptoire et beaucoup de certitudes…..





D’ailleurs un scientifique avec des certitudes, ce n’est pas
un scientifique….. Concernant ce virus, s’il peut permettre aux gens d’adopter
des attitudes d’hygiène plus convenable, c’est tant mieux…….
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Message  David J. Mar 10 Nov - 6:04

Sur Lyon des cas sont signalés et de l'avis des personnes infectées ou de leurs proches, la grippe n'a rien d'alarmant ... Je pense que le gouvernement en a trop fait mais que finalement ils préfèrent en faire de trop que se voir jugés plus tard pour ne pas s'être mobilisé ! Il demeure une évidence, nous n'avons pas assez de connaissance sur les possibles effets secondaires ... Et là est le problème car nous pouvons risquer le pire !

David J.
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Grippe H1N1 Empty AH1N1

Message  le curieux Lun 4 Jan - 11:00

Certains partis politiques demandent une commission d'enquête parlementaire sur la façon dont est menée la lutte contre la grippe dite AH1N1. Dommage que tous les partis d'opposition ne s'associent pas à cette demande.
Cette histoire est depuis le début axée sur le moyen de faire du profit, notamment les producteurs de vaccins.
On a commandé, et payé, avec l'argent des contribuables, des quantités énormes de vaccins. Même si on vaccine encore quelques millions de personnes, il restera des quantités considérables d'excédent. Excédent périssable. Donc, on cherche à le fourguer à des états pas trop regardants à prix soldé. Quid des milliards ainsi récupérés? Iront-ils dans les caisses vides de l'Etat? Rien n'est moins sûr! On peut s'attendre à un tour de passe-passe à la suite duquel ces milliards se dissoudront dans un montage compliqué et invérifiable.
Une enquête parlementaire est souhaitable. Mais elle devrait étudier les responsabilités ministérielles dans ce bazar où on a dit tout et le contraire depuis des mois. Il n'est pas exclu que l'on ait mis en danger la vie des français!

le curieux
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Grippe H1N1 Empty grippe H1 N1- quand le roi parle...

Message  lenormand Mar 5 Jan - 22:15

Je ne suis pas docteur mais....
Le roi Sarko s'est un jour offusqué des queus devant les centres de vaccination.. Dès les jours suivants :
-ouverture des centres de 8h à 22H, idem le samedi et...dimanche !
(à noter que ceux-ci étaient ouverts 1/2 j précédemment sur 5 jours)
-demande de volontaires dans les administrations..les chefs se sentant obligés se proposent..les autres vu la tournure des évènements s'abstiennent..
csq => réquisition (on propose même de payer le taxi pour revenir des centres la nuit...du jamais vu !).
- sur place quelques problèmes (Il faut obligatoirement un responsable de centre, un docteur, infirmieres et administratifs et cela pour 2 vacations par jour (8H 15H et 15H 22H).
_ En général peu de monde - on s'ennuie un peu.....
- fin de journée ..une dose pour 10 personnes..csq si 61 personnes sont venus dans la journée..le reste de la dernière dose est perdu..
- location des salles + personnel médical + personnel administratif (credit pris sur chaque ministère) ..tarif des vacations + élevé le dimanche etc...saura_t_on un jour combien cela aura couté réellement ?
La pression était visiblement sur les directions administratives..quand le
roi parle tout le mode tremble !
Un regret que Sarko 1er ne parle pas de la foule de gens qui perdent 1/2 journée de travail pour obtenir des cartes grises en préfecture ......mais cela tout
le monde s'en fout ...

Coté santé
..ce matin France_info...grand spécialiste..la grippe H1 ferait du tord à la grippe saisonnière..chouette 200 morts au lieu de + de 3000 (humour très noir je sais)
Le vaccin pourrait resservir l'hiver prochain ..Bizarre jusqu'à maintenant il fallait se faire vacciner chaque année..
Dès juillet des revues spécialisées américaines étaient rassurantes sur la gravité de cette grippe..

Beaucoup d'incohérance donc...

lenormand
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Grippe H1N1 Empty LEÇONS SANITAIRES ET POLITIQUES

Message  Patriote Lun 18 Jan - 14:35

GRIPPE A-H1N1 : LEÇONS SANITAIRES ET POLITIQUES



Par François Morvan, Délégué national DLR à la santé et à la recherche


Si l’épidémie n’est pas terminée puisqu’on attend
encore un rebond avant le printemps et qu’il faudra prévoir de
probables résurgences lors des hivers futurs, l’épidémie de grippe
A-H1N1 est déjà riche de leçons sur le plan sanitaire et politique.


L’émergence de nouveaux virus grippaux potentiellement
agressifs est clairement corrélée à la phase de “mondialisation”
financière de l’économie. La logique du profit immédiat au sein d’un
marché mondial libéré de toute régulation pousse à des conditions
d’élevage massif plus ou moins insalubres où hommes et animaux sont
placés dans des conditions de promiscuité inédites, favorisant les
maladies animales, leur reproduction rapide et donc les mutations
virales, puis leur transmission inter-espèce. La rapidité de
circulation des hommes par le transport aérien, dont le seul fondement
est l’instantanéité que la course au profit impose à toute la logique
sociale, peut propager les maladies à grande vitesse. Ce nouveau
panorama des infections dites grippales est une nouvelle démonstration
de ce que le taux de profit capitaliste, libéré de la contrainte d’une
puissance publique régulatrice, ne menace pas seulement l’humanité dans
ses relations sociales, mais aussi dans son existence comme élément
central d’un éco-système global, lequel ne peut absorber des
changements par trop brutaux au seul gré des variations tyranniques du
Dow-Jones ou du Nasdaq.


La seule réponse durable à ce constat est connue et
elle est la même que pour le reste de l’économie : il faut recentrer
les agricultures sur les besoins des populations avoisinantes au sein
de marchés régionaux, c’est à dire à l’échelle de groupes de pays à
conditions socio-économiques comparables, et protégés par des barrières
de régulation raisonnables et négociées. A voir avec quel mépris sont
traités les agriculteurs français, comme dans l’affaire des cours du
lait, il est clair que l’on ne peut espérer un tel changement de
politique de la part des responsables actuels.


Face à une épidémie qui se dirige pour le moment vers
un bilan de faible gravité, ce constat sur les origines
socio-économiques de l’épidémie a conduit beaucoup à penser que la
réaction des pouvoirs publics à l’échelle mondiale et nationale n’est
que le fruit d’un système qui agit précipitamment sur les conséquences
sans jamais agir sur les causes, qui n’a d’autre objectif que de
s’auto-justifier, qui pratique une collusion d’intérêt avec les
multinationales des vaccins, et qui profite de l’occasion pour mettre
en place des dispositifs plus ou moins policiers en vue d’échéances
autres que sanitaires, aucun de ces arguments n’étant totalement
dépourvu de réalité.


Tout particulièrement en France comme à l’échelle
internationale, les mesures mises en œuvre au niveau sanitaire se sont
ainsi heurtées à un scepticisme, voire à une hostilité diffuse, qui
s’est propagée plus vite que le virus, prouvant encore une fois la
puissance désormais incontournable des réseaux internet, véritable
machine de Gutenberg de notre époque. A la vitesse de la lumière, se
propagent information et désinformation, échanges d’opinions et
manipulations, et l’on voit sur le réseau commenter, et donc agir,
aussi bien les forces politiques démocratiques et citoyennes que les
gourous et sectes de toute sorte. La campagne qui s’est développée à
l’encontre de la politique vaccinale n’a comme on va le voir guère
d’intérêt sur le plan des arguments sanitaires. Mais elle a en revanche
fait mouche avec de véritables arguments, qui touchent aux rapports de
la puissance publique avec les citoyens. Elle est ainsi entrée en
résonance avec la défiance générale face à l’oligarchie au pouvoir, qui
traverse toutes les couches de la population et qui s’exprime à chaque
faille de fonctionnement du système.


Le défi sanitaire


L’épidémie de grippe A-H1N1 a posé et continue de poser
un redoutable problème de santé publique et si les estimations les plus
pessimistes pour l’avenir s’avéraient fondées, un risque de catastrophe
humanitaire planétaire qui surpasserait en nombre de morts celui de la
deuxième guerre mondiale. Les virus grippaux dits “animaux”, lorsqu’ils
franchissent la barrière inter-espèce, peuvent ne rencontrer aucune
immunité spontanée de la part des êtres humains, à la différence des
grippes dites “saisonnières” dont les virus mutent à chaque hiver, mais
d’une façon limitée, et qui ne sont dangereux, de par leurs
complications, que pour les personnes âgées et/ou à risque
respiratoire. Pour ces infections répétitives aux virus suffisamment
proches d’une année à l’autre, on a pu mettre au point un dispositif
vaccinal efficace. A contrario, on a vu, dans les foyers de grippe dite
“aviaire” de 2004-2007, restés heureusement très circonscrits, un taux
très élevé de mortalité chez des adultes jeunes en bonne santé
développant non plus seulement une infection des voies respiratoires,
mais une véritable pneumonie fatale en quelques heures.


L’épisode actuel de grippe dite “porcine”, car il a
fallu dans ce cas le relai du porc pour que la transmission devienne
possible, démontre que l’on peut passer de foyers très limités à une
pandémie mondiale en quelques semaines. Cette rapidité de propagation
est déjà en elle-même un véritable défi. Le second défi est la
difficulté, dans un si faible laps de temps, à mesurer l’agressivité
réelle de l’infection dans des circonstances sociales, économiques,
sanitaires totalement disparates d’un pays et d’un continent à l’autre,
a l’aide de dispositifs d’observation et de recensement des cas très
hétérogènes et dans certains cas peu performants. Au surplus, les
moyens mis en œuvre pour traiter les formes graves sont très différents
d’une région du monde à l’autre et les taux de mortalité constatés
peuvent très bien s’expliquer par la faiblesse des systèmes de santé
dans les pays pauvres ou émergents, sans que l’on puisse l’extrapoler
aux pays développés. Enfin, même si l’infection semble se propager sur
un mode très majoritairement bénin, le risque de mutation du virus en
cours même de pandémie, qui le ferait passer à une phase de plus grande
agressivité, reste très difficile à apprécier.


Face à ces défis, la riposte se conçoit dans trois
directions : les traitements, la prévention de la transmission, et la
vaccination de masse.


La mise au point de traitements pour une infection
virale est beaucoup plus difficile que pour les infections
bactériennes. Lorsqu’on veut éliminer une bactérie d’un organisme
malade, on a affaire à des cellules très différentes génétiquement de
leur hôte, et qui se répliquent par elles-mêmes indépendamment de lui
en y détruisant les tissus et les organes dont elles se nourrissent. On
conçoit donc qu’il est -jusqu’à un certain point - facile de trouver
des traitements différentiels très actifs contre ces bactéries sans que
les conséquences sur les cellules de l’animal ou de l’être humain
malade soient trop toxiques. Les virus, au contraire, ne se
reproduisent qu’en infectant les cellules de leur hôtes et en s’y
multipliant à l’intérieur. En dehors de cette phase invasive, à
l’extérieur des organismes qu’ils infectent, les virus se transportent
- comme les bactéries - dans un état non réplicatif, en quelque sorte
passif, protégés d’une spore qui les isole du milieu ambiant, et où ils
ne peuvent être détruits que par des agents physico-chimiques
désinfectants. Trouver dans ces conditions des médicaments, qui, lors
d’une infection, les détruisent sans détruire la cellule-hôte exige un
ciblage très précis et complexe. Cela exige à la fois une certaine
stabilité des souches virales afin que les cibles des médicaments ne
varient pas sans cesse et une phase d’expérimentation suffisamment
longue pour pouvoir affirmer l’absence de toxicité inacceptable et une
efficacité suffisante. On a vu dans le cas du SIDA qu’il a fallu quinze
ans avant d’arriver à un tel résultat, avec pourtant une rapidité et
une mobilisation des moyens de recherche sans précédent dans
l’histoire. La soudaineté des infections grippales et leur variabilité
génétique très grande conduit donc à penser que la mise au point de
traitements efficaces risque d’être hors de portée pour longtemps. Le
désormais célèbre Tamiflu, dont l’efficacité sur la grippe saisonnière
est déjà relative, n’a pas réellement démontré sa performance dans le
cas du A-H1N1, et d’autant plus que sa prescription doit être
extrêmement précoce lors d’un cas foudroyant.


La prévention de la transmission repose sur l’hygiène
collective et sur la limitation des déplacements de population. La
première mesure, qui peut être très efficace (masques, désinfectants)
implique un haut niveau de discipline collective dont il est difficile
de dire qu’elle caractérise notre époque. Elle suppose donc une
éducation en profondeur sur la durée, et, si rien ne doit interdire de
la mettre en œuvre, elle ne peut pas constituer un véritable rempart
dans un court laps de temps. La deuxième mesure, on s’en rend compte
naturellement, soulèverait des problèmes économiques, politiques et
sociaux d’une ampleur sans précédent à une échelle mondiale et la
persuasion n’y suffirait pas : le contrôle et la répression des
contrevenants deviendrait une nécessité. Elle aurait pu être mise en
œuvre depuis l’été 2009 : on imagine la réaction de tous ceux qui
considèrent déjà la vaccination de masse comme une atteinte policière
aux droits individuels et c’est ce qui reste de sagesse et de
pondération aux gouvernants qui a fait surseoir à cette décision. Mais
rien ne permet d’affirmer qu’elle ne deviendra pas une nécessité dans
l’avenir.


La vaccination de masse dans un temps très court reste
donc la seule solution aujourd’hui réellement opérationnelle et
efficace. Elle permet aux organismes infectés de se défendre contre le
virus lorsqu’il circule dans le sang d’une cellule à l’autre ou dans sa
phase de fixation aux parois de celles-ci, avant l’invasion
intracellulaire. Elle pose de multiples problèmes compte tenu des
délais de mise en œuvre, d’autant plus si chaque alerte exige un
nouveau vaccin de par les mutations virales qui affectent non seulement
le cœur du virus, mais ses parties externes grâce auxquelles il se fixe
sur les parois cellulaires avant d’y pénétrer et contre lesquelles les
cellules du système immunitaire peuvent agir en cas de vaccination
préalable.


La production de vaccin en temps réel exige donc une
infrastructure biologique et industrielle massive et performante,
capable de produire à grande échelle en un court laps de temps. La
rapidité de l’infection réduit au minimum le temps d’expérimentation
humaine pour affirmer l’innocuité du vaccin. Enfin, la rapidité de
l’infection exige la mise en place d’une vaccination de masse en un
court laps de temps.


Le défi de l’infection A-H1N1 est-il relevé ?


Il faut en fait répondre à une double question : la
mise en route d’une vaccination de masse était-elle justifiée ? C’est
le problème sanitaire. A t-elle été mis en œuvre de façon efficace ?
C’est le problème politique.


Compte tenu des informations disponibles,
essentiellement au Mexique et en Amérique du Sud, l’estimation à l’été
2009 du nombre de morts potentiels en France se situait entre quelques
centaines et plus de 10.000, touchant 40 à 50 % d’adultes jeunes en
bonne santé pour une atteinte de 30% de la population. En l’absence de
vaccination de masse, la même sinistre statistique pouvait s’appliquer
aux prochains hivers et c’est donc plus de 30.000 morts dont 50%
d’adultes jeunes en bonne santé que l’on pouvait légitimement craindre.
Dans ces conditions, l’expectative eut été criminelle, et les prophètes
de l’après-coup qui l’auraient dénoncé si l’affaire avait mal tourné
ont beau jeu : c’est à l’été 2009 qu’il fallait décider sans attendre.


La capacité des industriels pharmaceutiques à produire
en quantité suffisante un vaccin efficace et dénué d’effet toxique
significatif a été démontrée. Pas plus que lors de la campagne de
vaccination américaine de 1976 contre une souche “aviaire” ou dans le
cas des vaccins contre l’hépatite B n’a été mis en évidence d’effet
délétère du vaccin contre l’A-H1N1, même si l’observation manque
évidemment de recul. Toutes les affirmations sans preuve qui circulent
sont dépourvues de tout fondement statistique et sanitaire comme pour
le risque de développer un syndrome de Guillain-Barré. Ce syndrome, qui
se manifeste par une atteinte auto-immune par emballement du système
immunitaire suite à une infection, conduit à une paralysie qui
prédomine aux jambes et qui guérit dans la grande majorité des cas. Il
existe cependant des cas avec séquelles durables et des décès dus aux
complications, en particulier pulmonaires, dues à une paralysie des
muscles respiratoires dans les cas les plus graves. Contrairement à la
légende, l’augmentation des cas de Guillain-Barré aux Etats-Unis en
1976 et qui a conduit à l’interruption de la campagne, n’a été due qu’à
un signalement plus précoce des cas spontanés de la maladie dans la
phase de vaccination. Le bilan fait après-coup, il s’est avéré que le
nombre de cas de Guillain-Barré aux Etats-Unis en 1976 était le même
que dans les années précédentes, alors que plusieurs dizaines de
millions de personnes avaient été vaccinées. De même, toutes les études
internationales sauf une, jamais réactualisée, n’ont démontré une
augmentation du risque en cas de vaccination contre l’hépatite B. Cent
mille personnes ont été vaccinées contre le A-H1N1 dans les hôpitaux
français sans complication significative. Et si l’on a proposé la
vaccination “sans adjuvant” aux femmes enceintes et à à certaines
personnes atteintes de maladies auto-immunitaires, ce n’est pas parce
que le vaccin “avec adjuvant” est plus nocif en général, c’est parce
que dans ces cas il faut éviter de stimuler de façon trop excessive
l’immunité.


Après coup, l’infection A-H1N1 semble donc se diriger
vers une gravité mineure. Pour autant, la politique suivie n’en est pas
moins entièrement justifiée et constitue un gage pour l’avenir si le
risque des souches grippales d’origine animale devait se confirmer.
Mais si les arguments de ses opposants ont pu avoir autant d’impact, il
faut en revanche s’interroger sur la stratégie de mise en œuvre de la
vaccination de masse et on entre ici dans le problème politique.


Le déficit d’information est le premier à devoir être
mis en cause. Le “principe de précaution” a désormais un effet
boomerang sur l’oligarchie au pouvoir. Il consiste à en dire le moins
possible par crainte des conséquences d’une erreur. Alors que pour la
première fois depuis longtemps le système sanitaire prend les devants
face à un risque de masse, ses explications sont confuses, les mesures
prises semblent contradictoires et plutôt que d’éclairer les citoyens
sur les incertitudes et sur les choix, la langue de bois reste la
règle. C’est dire la crise de confiance qui régit désormais les
rapports de l’oligarchie au pouvoir d’avec la population. A la défiance
des gouvernants (jamais plus de référendum comme sur la constitution
européenne, les gens votent n’importe quoi”), répond la défiance des
autres (“tous pourris”).


Il en va de même dans la relation des décideurs d’avec
les professionnels de santé. Plutôt que d’utiliser la solution simple
et fonctionnelle des médecins généralistes, on a mis en place des
centres de vaccination lourds, peu opératoires, aux horaires limités.
Corollaire de cette vision bureaucratique, il aura fallu plusieurs mois
pour que l’assurance-maladie envoie aux citoyens l’indispensable “bon
pour la vaccination” alors que la seule présentation de la carte vitale
auprès des généralistes aurait suffit. Nombreux sont celles et ceux qui
n’ont pas encore reçu le bon en question. Sans doute les médecins
généralistes auraient t-ils demandé une juste rémunération de ce
travail supplémentaire, mais le coût en aurait-il éte supérieur à celui
de la mise en œuvre des convocations et des centres de vaccination ? En
réalité, la “gouvernance” combine allègrement l’ultralibéralisme et le
bureaucratisme et s’avère incapable de réformer un système de santé
déficitaire en s’appuyant sur les professionnels eux-mêmes. Elle estime
qu’ils sont trop payés alors que tout démontre le contraire au regard
des temps de formation, des exigences de responsabilité et des horaire
de travail.


Les leçons politiques de l’épidémie A-H1NA renvoient
donc au problème général : la financiarisation du monde fabrique une
oligarchie qui monopolise la richesse, se coupe du peuple en générant
une défiance réciproque d’avec la population, même lorsqu’elle prend
des décisions justifiées mais qui deviennent incompréhensibles. Au
total, seul à un à deux millions de personnes auront été vaccinées en
France. Tant mieux si l’infection s’avère comme il le semble sans
gravité. Mais qu’en sera t-il demain si ce n’est plus le cas ? Comme
dans les autres domaines, n’est-il pas temps de gouverner autrement, de
rétablir une confiance entre les citoyens et les gouvernants, ce qui
suppose de mener une politique pour le peuple et par le peuple ?
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Message  le curieux Lun 18 Jan - 19:25

Du fait qu'on ne contrôle plus que rarement qu'il s'agit bien de la AH1N1 (trop cher!), on se base sur des chiffres de diagnostics. Et on confond probablement les "deux" grippes quand les symptômes sont très proches. Même si les informations sont floues, voire contradictoires, la seconde vague reste possible. La meilleure attitude demeure la prévention. Pour le reste, la pagaille installée depuis le début par Roselyne est responsable de la méfiance qui perdure, même dans le milieu médical.

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Message  Claribelle Lun 18 Jan - 20:53

L'épidémie est terminée... et je viens de recevoir les bons de vaccination de toute la famille, parents et enfants adultes (moins celui de ma plus jeune reçu fin novembre et pas utilisé). Et hop ! au panier !

Claribelle
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Message  le curieux Ven 19 Mar - 19:18

L'épouvantable épidémie s'est...évanouie. Quid de l'énorme excédent de vaccins, payé par les français, qui a été revendu? Où est passé l'argent? Dans les caisses de l' Etat, dans celles des groupes pharmaceutiques? Quid des dizaines de millions de masques de protection (dont on n'a jamais vu la couleur)? L'épidémie a-t-elle miraculeusement disparu de la planète? Si elle perdure ailleurs, quelles sont les précautions prises? Hein, Roseline?

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Message  le curieux Mer 19 Mai - 18:02

Juste pour rappeler que les questions précédentes sont toujours sans réponse. Et qu'elles concernent les contribuables, qu'on n'en finit pas de mettre à contribution.
Roseline, des explications!

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Message  Ordet Jeu 20 Mai - 13:57

Quand on pense au dentaire ou à l'ophtalmo qu'on refuse de rembourser...

Même des lits médicalisés pour les personnes âgées on leur dit "on peut pas ma pauv' dame, y'a plus de sous faut être raisonnable"...

Moi j'en ai marre du "y'a plus d'argent". J'en vois tellement filer sous mes yeux ces temps-ci que je me dis qu'on aurait pu en filer un peu aux plus malheureux. Merde, franchement merde !

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