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Les policiers manifestent leur ras le bol

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Message  Anne94 Jeu 3 Déc - 20:30

Des policiers manifestent pour dénoncer la "religion du chiffre"

Des milliers de policiers ont manifesté ce jeudi en France pour dénoncer la "culture du chiffre" instaurée par Nicolas Sarkozy et la baisse des effectifs sur fond de tensions dans les banlieues.

Cette mobilisation tombe mal pour le chef de l'Etat, qui a relancé le thème de la sécurité et de l'immigration à l'approche des élections régionales de mars prochain.

"Sans un signe fort du gouvernement, de nouvelles actions sont prévues dans les prochaines semaines", a déclaré l'Union SGP-Unité police, principal syndicat de gardiens de la paix, à l'origine du mouvement.

Les manifestants ont distribué des tracts devant les gares et les préfectures pour alerter l'opinion sur "l'entreprise de démolition du service public police nationale".

A Paris, des centaines de policiers (2.000 selon les organisateurs, 800 selon la préfecture de police) se sont rassemblés à la mi-journée au métro Bercy, sous les fenêtres du ministère de l'Economie et du Budget.

Le collectif "Banlieues respect", qui regroupe des associations impliquées dans l'action au sein des quartiers sensibles, s'est réjoui de cette mobilisation policière.

"La remise en cause de cette 'culture du résultat' dans la police par un syndicat nous semble être un événement important afin d'éviter l'aggravation des tensions et d'améliorer les rapports dans les banlieues", écrit-il dans un communiqué.

Pour Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat, "la coupe est pleine".

"Les policiers sont les premières victimes de la 'religion du chiffre', des discours politiques bien trop éloignés de la réalité, d'une exposition permanente aux violences", dit-il.

DES MILICES DANS LES QUARTIERS ?

Le syndicaliste dénonce en outre la baisse des effectifs décidée par le gouvernement dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).

En pleine polémique sur les gardes à vue, qui se multiplient sous la pression de la hiérarchie, elle-même soumise à la culture des statistiques, les policiers se plaignent de devoir fournir toujours plus de résultats sans que les moyens suivent.

Des distributions de tracts et rassemblements ont eu lieu jeudi à Dijon, Marseille, Versailles, Bayonne, Rennes et Strasbourg, notamment, selon l'Union SGP-Unité police.

A Bordeaux, les policiers rassemblés devant le commissariat central ont distribué des tracts aux automobilistes pour les alerter sur la raison de la colère des policiers.

"Nous subissons une réelle pression hiérarchique. S'il n'y a pas assez d'interpellations, de contraventions, on est mal noté et ça se traduit dans notre avancement", dénonce Philippe Rolland, secrétaire départemental de l'Union SGP-Unité police.

La "Lettre aux citoyens" distribuée souligne qu'en 2004, un accord signé par les syndicats prévoyait 108.000 postes de gradés et gardiens en 2012. Or, selon le syndicat, les effectifs seront ramenés à 100.000 policiers en 2012.

Au problème des effectifs et à la pression des résultats, s'ajoute la question des salaires. Les policiers estiment qu'ils sont poussés à prendre de plus en plus de risques alors que les salaires sont bloqués depuis des années.

Nicolas Sarkozy a récemment appelé le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, à redresser la barre après un premier semestre montrant que la délinquance cessait de baisser, contrairement aux années précédentes.

Il s'est rendu le 24 novembre en région parisienne où il a prôné notamment le développement de la vidéosurveillance et le recrutement de réservistes expérimentés dans les quartiers comme délégués à la cohésion "police-population".

Pour Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, il s'agirait là "de véritables milices" inspirées des "chemises jaunes" italiennes. Un projet contraire, selon lui, aux principes républicains et dangereux pour les libertés publiques.
http://fr.news.yahoo.com/4/20091203/tts-france-securite-police-ca02f96.html

Anne94
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Message  Pierre Mathorel Ven 4 Déc - 12:49

Et qui dénonce les policiers en moins depuis des mois? Nicolas Dupont Aignan.
Pierre Mathorel
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Message  Anne94 Ven 4 Déc - 13:23

Policiers asphyxiés ! Citoyens vaches à lait !" Le slogan jaillit d'un énorme haut-parleur parqué devant le 1, boulevard de Bercy dans le 12e arrondissement de Paris. Plus habitués à maintenir l'ordre qu'a vitupérer contre le pouvoir en place, plusieurs centaines de policiers ont néanmoins répondu, jeudi 3 décembre, à l'appel à manifester du premier syndicat de gardiens de la paix, l'Union SGP-FO/Unité police. "Tous ensemble ! Tous ensemble !" tonne la police... dans le calme.

Les gardiens de la paix ont beau avoir laissé leurs uniformes au vestiaire, ils ont tout de même conservé leur sens de l'ordre. Bien groupés sur le large trottoir qui borde le ministère des finances, les policiers en colère ne troublent pas l'ordre public et dénoncent d'une seule voix "la politique de chiffres" à laquelle ils se disent soumis. Une politique qui nous "éloigne du métier de police pour lequel on s'est engagé" témoigne un gardien de la paix des Yvelines, en bleu depuis vingt ans.

"SI JE CONSTATE UN DÉFAUT D'ASSURANCE, C'EST UNE ÉLUCIDATION"

"Notre hiérarchie nous soumet à une pression constante pour obtenir des résultats qui n'ont rien à voir avec notre mission de maintien de l'ordre public" poursuit Axel, policier depuis dix ans. "Nous sommes notés en fonction du nombre de timbres-amendes qui entrent dans les caisses et du nombre d'affaires résolues, explique une jeune femme. Mais une élucidation d'affaire peut prendre plusieurs formes : si je constate un défaut d'assurance, c'est une élucidation. Si j'arrête un dealer, c'est une élucidation également. Lorsque la brigade reçoit le message d'augmenter ses statistiques d'élucidation, il est plus rentable de se poser au coin d'une rue un peu roulante et de faire du contrôle routier que de traquer des délinquants. La hiérarchie préfère les bons chiffres."

"Il faut faire la police et des économies", déplore également Lauraine, dans la police depuis cinq ans. "Si on repère un trafic et que le suspect prend la fuite, nous devons parfois ne pas le poursuivre car nous risquons d'abîmer nos véhicules qui sont déjà en bout de course. Je n'ai pas choisi ce métier pour avoir à faire ce genre de choix", explique-t-elle. Jean, vingt ans de maison, estime que le tournant a eu lieu avec le millénaire : "Depuis le début des années 2000, nous n'avons plus les moyens de nos missions. Notre véhicule break affiche 160 000 km au compteur, poursuit Benoît. "Une partie de notre matériel informatique, c'est de la récup' dans les bureaux d'une compagnie d'assurance qui a fermé boutique", raconte un autre gardien de la paix.

"SI NOUS INTERVENONS, CELA DÉGÉNÈRE"

Souvent le choix de ne pas intervenir est lié au rendement attendu. Une logique qui a créé des zones de non-droit, reconnaissent du bout des lèvres les policiers."Des quartiers sont devenus imperméables aux forces de police. Si nous intervenons, cela dégénère, et nous devons mobiliser d'autres collègues. Et pour finalement quel résultat ? Les interventions ont un coût", expliquent plusieurs membres d'une même brigade.

Gardiens, gardiennes, jeunes bleus ou vieux routiers du macadam francilien, la plupart soulignent le sentiment d'être dirigés à vue, en fonction de considérations politiques et médiatiques immédiates, loin du rôle du policier dans la société. "Une semaine nous devons axer notre action sur les sans-papiers, la semaine suivante sur les délits routiers, la troisième sur les bandes... cela n'a pas de sens. La police doit avoir constamment une action globale et sur le long terme", rappelle un brigadier.

"Un poulet en colère peut très vite devenir un coq de combat", lance à ses collègues Nicolas Comte, secrétaire général de l'Union SGP-FO/Unité police avant d'égrener les autres raisons qui ont précipité la police dans la rue : le paiement d'heures supplémentaires, les disparités avec les gendarmes concernant les logements de fonction et les réductions SNCF, le maintien du régime spécial de retraite et l'acquisition d'une équivalence catégorie B de leur statut de fonctionnaire. Des revendications ambitieuses... à l'approche des élections professionnelles de janvier 2010.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/12/03/un-poulet-en-colere-peut-tres-vite-devenir-un-coq-de-combat_1275884_3224.html

Anne94
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Message  le curieux Lun 14 Déc - 17:52

Nos policiers doivent être passablement écoeurés de voir un ancien ministre prêcher pour la dépénalisation de la drogue, un parlementaire souhaiter l'instauration de lieux protégés pour que les drogués se shootent en toute sécurité, avec assistance médicale et fourniture de drogues de substitution. Il n'y a donc pas encore assez de crimes et délits, et accidents de la route, en France! Et comment lutter efficacement contre la drogue dans ces conditions? Ces parlementaires sont-ils sponsorisés par le lobby de la drogue? Les parents de victimes en rapport avec la drogue devraient porter plainte pour prosélytisme, et soutien à des pratiques d'empoisonnement. Tous ceux qui se battent contre ce fléau doivent être consternés!

le curieux
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Message  Anne94 Ven 22 Jan - 13:38

Le desenchantement des policiers

Clichy-sous-Bois, Villiers-le-Bel et maintenant Woippy, à chaque fois,
c'est le même scénario. Des jeunes qui fuient les forces de l'ordre
avec la mort d'un d'entre eux au bout. Alors s'ensuit une mise en cause
de la police et des nuits d'émeute.

À Woippy, mercredi soir, pourquoi Malek, Nadil et
Joshua fuyaient-ils la police ? Parce qu'ils en avaient peur ? Ou parce
qu'ils avaient commis un délit ? Les trois jeunes roulaient à trois,
sans casque, sur un scooter non éclairé et à une vitesse, semble-t-il,
excessive. "Est-il scandaleux ou devenu trop dangereux que des
policiers se lancent à la poursuite de jeunes refusant d'obéir au code
de la route ?", interroge un policier de la BAC.

Dans la police, la grogne enfle à l'approche des
élections professionnelles qui vont se dérouler du 26 au 28 janvier
prochain. Très loin de l'image d'Épinal véhiculée par les séries
télévisées, les flics supportent de moins en moins d'être pris en
tenaille entre une délinquance de plus en plus violente et une
population qui les respecte de moins en moins. Avec, en prime, le
sentiment que la "hiérarchie ne les soutient pas, obnubilée qu'elle est
par la "batonite", comme on appelle dans la maison poulaga la politique
des statistiques.

Un ras-le-bol qui a poussé ces derniers mois, un peu
partout en France, certains policiers dans la rue. "Les policiers sont
désenchantés, confie Yannick Danio, délégué national du SGP-FO-Unité
Police, premier syndicat de gardiens de la paix. Lorsqu'il a débarqué
au ministère de l'Intérieur en 2003, Nicolas Sakozy est arrivé avec des
moyens et des effectifs plein les bras. Aujourd'hui, alors que la
délinquance se durcit, on supprime 2.018 postes."


http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-01-22/le-desenchantement-des-policiers/920/0/416300














Anne94
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Message  Anne94 Lun 25 Jan - 16:40

Poussée de fièvre dans la gendarmerie mobile

Une directive, adressée le mois dernier par le ministre de l'Intérieur
Brice Hortefeux aux préfets territoriaux et aux préfets de zones de
sécurité et de défense, provoque quelques remous dans les rangs de la
gendarmerie mobile. La réduction annoncée de cette force chargée
principalement du maintien de l'ordre, et qui doit perdre en 2010 huit
escadrons (1 ou 2 à Melun, les autres à Toulouse, Bayonne, Strasbourg,
Ferrette (68), Besançon, Cherbourg et Saint-Malo), entraîne une refonte
de sa doctrine d'emploi. Qui passe mal dans ce corps où l'on a souvent
la tête près du képi. Concrètement, les gendarmes mobiles reprochent
notamment à leur ministre de vouloir imposer le principe de la
"sécabilité" des escadrons de gendarmerie mobile, alors même que ces
derniers ne pouvaient jusqu'à présent intervenir qu'en bloc homogène.
Brice Hortefeux explique la nécessité de "rationaliser l'emploi des
forces engagées" et de "multiplier les points d'intervention sans avoir
à solliciter des renforts supplémentaires".

L'inimitable jargon ministériel ajoute à la
"sécabilité" deux autres mots qui font hurler les gendarmes : la
"réversibilité missionnelle". Ce dernier terme est précisé dans un
document signé par le directeur général de la police nationale,
Frédéric Péchenard, et par son homologue de la gendarmerie nationale,
Roland Gilles, titré "Instruction commune d'emploi des forces mobiles
de la police nationale et de la gendarmerie nationale". Le texte
explique donc la nouvelle organisation et la possibilité de faire
évoluer la mission des forces en cours de déploiement : les unités
mobiles peuvent passer de la mission de maintien de l'ordre à celle de
sécurisation limitée à la durée de la vacation initialement prévue.

Les raisons de la grogne actuelle des gendarmes
mobiles, discrète encore mais bien réelle, portent tout d'abord sur les
dissolutions d'escadrons. Celles-ci ont été décidées en raison du
transfert vers la police aux frontières (PAF) des missions de garde et
de tranferts dans les centres de rétention administrative du
Mesnil-Amelot (77), Rivesaltes (66), Metz (57) et Geispolsheim (67). Ce
passage de compétence de la gendarmerie à la PAF aurait dû être
effectif depuis le 1er janvier 2009, ce qui n'est pas le cas. Les
gendarmes continuent donc d'assurer ces missions, alors que les
dissolutions d'escadrons interviendront bien en 2010, faisant peser la
charge sur les autres unités de gendarmerie disponibles, confirme un
cadre concerné par ces évolutions.

Mais la "sécabilité" des escadrons durant les
opérations de maintien de l'ordre passe encore plus mal : en fait,
c'est l'une des dernières différences avec les CRS (Compagnies
républicaines de sécurité) qui disparaît ainsi, ce qu'un officier
supérieur de gendarmerie explique en ces termes : "La gendarmerie
mobile est conçue pour le rétablissement de l'ordre et le temps de
crise. Lorsqu'elle agit, c'est avec un effet de masse et une souplesse
tactique lui permettant de reconquérir et tenir un terrain", ce que la
division d'un escadron en deux parties ne permettrait plus, selon notre
interlocuteur. Il refuse d'évoquer la guerre des polices et admet que
cette idée part sans doute d'un bon sentiment. Mais il voit dans ce
mouvement une remise en cause de la spécificité de la gendarmerie par
rapport à la police : "La sécabilité est applicable pour la gestion
humaine des CRS, qui ne se déplacent pas plus de 45 jours, avec des
relèves entre-temps. Alors que ceux des escadrons de gendarmerie mobile
durent de un à six mois." Affaire à suivre...

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-01-25/poussee-de-fievre-dans-la-gendarmerie-mobile/1648/0/416951

Anne94
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Message  le curieux Lun 25 Jan - 19:40

Ces mesures, sous des prétextes spécieux, visent à réduire les effectifs de gendarmerie, et à les dénaturer lentement mais sûrement, aux fins de disparition du corps militaire, peu influençable par les pouvoirs qui se succèdent, et sa dilution dans un magma policier plus docile (pour combien de temps?), et utilisable par le pouvoir actuel selon ses besoins ou projets. La grogne , bien réelle, touche désormais tous les corps police-gendarmerie. Il n'est pas exclu qu'ils manifestent leur mécontentement autrement que par des "fuites" médiatiques.

le curieux
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